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Lundi 17 février, la première soirée des Francouvertes débute dans un Cabaret du Lion d’or en chaleur. C’est peut-être les 18 ans du concours qui fait monté la température ou l’hiver dehors, n’empêche qu’on a passé une excellente soirée.

Le Draveur
Le Draveur

Nini Marcelle à la lourde tâche de briser la glace. Elle y parvient tout de même, même si on ne sait plus trop qui mène le bal entre elle et son groupe. Avec sa pop un peu sensuelle «propre, mais pas trop» et sa jolie robe rouge, Nini Marcelle à un petit côté Florence K, avec la voix et parfois le groove, mais sans plus. La solide performance du groupe éclipse un peu trop la jolie. Les compositions sont accrocheuses, électro-rock-pop avec un p’tit côté Alfa Rococo (merci au claviériste de la formation) et détrône la chanteuse, qui s’avère un peu moins charismatique qu’elle devrait. Les textes sont un peu moyens, agrémentés d’un côté kitch-rétro-français pas désagréable, mais rien de neuf ici, dans l’ensemble.

Le Draveur
Le Draveur

Dans un décor (costume, devrais-je dire?) à la MC Gilles, Gab Paquet arrive sur scène sous les acclamations. Il débute avec un son groove-blues-(country?) pour finalement offrir un rock-disco-kitch-électro-pop parfois stellaire. Il a une aura de sex appeal qui tombe un peu à plat, une moustache molle et des chemises amples qui font «crooner». Oui, c’est original et le personnage est sincère dans son humour et malgré une première impression déroutante, il séduit malgré tout. Pourtant, encore là, les musiciens qui s’en donnent à cœur joie éclipsent un peu trop le chanteur qui tente difficilement de suivre la cadence avec ses paroles remplies d’un humour qui tombe à plat.

La finale reste délicieuse. Gap Paquet offre Fais l’amour avec moi une ode qui pastiche les meilleurs Louvain et compagnie, avec des relents de Ginette Reno et Mario Pelchat.

Le Draveur
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Le dernier et non le moindre, celui qui met la barre au plus haut pour la suite : Philippe Brach. Simple et sans artifice. Il débute nonchalamment avec sa guitare non branchée et en testant le son de son micro. Décontracté. Il est époustouflant et séduit le public d’emblée. Rockeur dans l’âme, le prodigue à un petit côté Dédé Fortin, Fred Fortin et Fred Péllerin. C’est peut-être que Philippe Brach vient du Lac et que ça sonne dans son sang, qui sait? Il a la langue bien pendue, une plume trempée dans l’alcool et une voix solide qui réussi à faire crier la foule en scandant comme un preacher : Jésus, Alleluia, Boudha et Éric Salvail!.

Simple, déconcertant et sincère, Brach ne se fait pas marcher sur les pieds par son groupe. Ceux-ci ne l’accompagnent pas sur chaque piste et c’est tant mieux, on est avec l’artiste à 100%. Rendus à la dernière piste, le groupe quitte. L’auteur-compositeur-interprète se retrouve seul avec la foule. Il raconte l’histoire de cette petite fille qu’il n’a jamais eue, cette enfant avortée et brise ainsi nos cœurs conquit avec cette chanson dédicace/hommage Alice.

Il clôt la soirée en partant avec nos cœurs dans ses jeans déchirés.



La semaine prochaine : Jérôme Charette-Pépin, Joanie Michaud et Maison Brume. Détails sur francouvertes.com

Classement préliminaire :

1. Philippe Brach
2. Gab Paquet
3. Nini Marcelle

Le Draveur
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