Je tombe une fois de plus, et même davantage, sous le charme de la formation Les Passagers et particulièrement de la voix envoutante et vibrante d’émotion d’Andréanne Muzzo.
Elle va chercher l’émotion très près d’où ça vibre dans nos cages thoraciques. Appuyé par son comparse Nicolas Ferron Geoffroy, et des claviers space des années 80? Le tout ajoute un côté pop, planant, électro-danse à leur habituel folk-planant.
Inconsciemment, je pense à la troupe Bravofunken, mais ça s’arrête là. Les textes des Passagers, hautement poétiques, restent près de la douleur. Le ciel est noir en devient dance-pop, d’une fraicheur bienvenue. J’adopte l’EP dès les premières notes.
Je ne sens rien est encore plus sensible et belle, plus épurée, appuyée par un discret piano.
La piste Acheter ta peau vibre d’une beauté sincère aux poésies magiques et délicates dans leur majestuosité. Nos corps couverts de paillettes / Pour voiler nos coeurs en miettes et puis boum, sa voix se fait d’une pop mielleuse et vraiment vraiment vraiment chouette lorsqu’elle entame le refrain suivant, je suis conquis :
Je n’ai jamais eu besoin d’acheter ta peau / Pour pouvoir un jour me la mettre sur le dos / Nos désirs dépassent ces premiers instants charnels / Quand nos pores expiraient encore un parfum de miel .
Le ciel est noir est résolument électro et j’aime. J’aime la dualité entre les textes sombres, ce titre évocateur et la musique, résolument dansante. J’aime la voix d’Andréanne Muzzo, les textes et les textures sonores à la fois riches et discrètes et je n’ai même pas parlé de la piste Oulanne qui clôt admirablement ce EP. Va écouter! En plus, c’est name your price sur bandcamp.