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Martin Perizzolo est de retour pour une dernière fois avec son spectacle « Q » sous la direction d’Adib Alkhalidey. Un spectacle excellent que j’avais déjà vu en 2013 au Zoofest. « Q » est un spectacle irrévérencieux, percutant et touchant. Perizzolo offrira deux représentations le 2 décembre, et des nouveautés intrigantes. (Billets ici.) Vous devez aussi savoir que Martin participera aussi à la Websérie «Avoir l’air de» d’Adib Alkhalidey. Son rôle de Jean-François dans la série Les Beaux Malaises prendra plus d’ampleur dans la 2e saison et des projets de livre et un film d’horreur sont dans l’air… à suivre!

J’attrape Martin Perizzolo au téléphone. Il fait sa vaisselle

Est-ce que ça te dérange? C’est que je suis un peu à la course et il faut que je fasse un peu de vaisselle, parce que ça juste pas de sens.

Aucun problème, longue journée?

Oui, j’ai fait une run de lait d’entrevues de gauche à droite et j’avais les derniers préparatifs du spectacle à préparer parce qu’on fait la captation. J’ai un peu d’aide, mais c’est moi qui s’en occupe et j’ai un paquet de détails à régler et des figurants à m’occuper.

Il y a des figurants à ton spectacle? Il n’y en avait pas au Zoofest en 2013.

On capte le show, mais en fait on tourne aussi quelques scènes qu’on veut inclure à travers le spectacle. On tourne au Café Cléopâtre qui est un bar de danseur sur Saint-Laurent, mais qui a une scène à l’étage. On va simuler un bar de danseuses et faire des capsules dans les loges.

Avec des danseuses?

Ha ha! Il y aura une fille qui va jouer une danseuse et qui ouvrira et fermera le spectacle. Je deviens moi-même une danseuse ce soir-là, parce qu’on simule que je joue entre deux show de danseuses.

J’imagine que la mise à nue est plus littéraire que figurative?

En effet, c’est un peu le concept du projet. Il faut dire que nos métiers sont un peu similaires entre un humoriste et une danseuse. Je fais un show, il n’y a pas de prostitution, mais tu vois un peu où je m’en vais avec ça? On fait tous ça pour l’attention, pour avoir de l’amour à quelque part. Ce spectacle, c’est la dernière fois que je le fais et c’est pour le capter. Je tourne la page et après je ne fais plus jamais ce matériel.

Ça fait pourtant longtemps que tu portes ce projet?

Quand même. J’ai eu le projet de le tourner, ç’a un peu marché, mais ça n’a pas fonctionné avec mon producteur. Et après avoir travaillé mes numéros depuis plus de deux ans, à toujours penser à des numéros sur le sexe, je me suis dit que je devais y mettre un terme. C’est certain qu’il y a toujours quelque chose à faire, c’est un sujet extrêmement riche le sexe, mais j’ai besoin de passé à autre chose. À force de focaliser et chercher des réflexions sur la sexualité, on devient un peu insane.

Est-ce que tu prépares déjà un second show?

Non. J’écris du nouveau matériel, mais c’est plutôt pour rester actif artistiquement comme humoriste. Je vais toujours continuer de faire ça, mais il n’y a pas de spectacle en vue. L’été prochain je vais voir où j’en suis rendu avec le matériel que j’ai accumulé. J’ai aussi une idée de thème que je n’ai pas encore exploité et que je garde derrière la tête, mais j’ai plutôt envie d’écrire sur ce que je vis aujourd’hui, dans ma vie. J’ai pas trop envie d’écrire sur des thèmes. Les Galas Juste Pour Rire, depuis quelques années, ont des thèmes et on les reçoit en avance pour préparer des numéros dessus. Cette année, je me posais la question si j’allais écrire des sketches. En ce moment, j’ai plutôt envie d’exploiter aucun thème. J’ai le goût de parler de ce que je veux. Pendant deux ans, j’ai eu cette contrainte de juste parler de sexe et j’ai maintenant besoin d’un certain moment pour parler d’autre chose et principalement ce dont je vie.

Tu es acteur, tu écris pour les autres, mais d’abord, tu te considères comme un humoriste?

Oui, c’est vraiment le centre de mon activité. Écrire, mettre en scène et interpréter, c’est le travail d’un humoriste. Même si un jour j’arrête d’être humoriste parce que la réponse n’est plus bonne ou pour n’importe quelle raison et que je me mets à faire de la rénovation. (Parce que j’adore faire de la rénovation.) Oui oui! J’adore travailler avec mes mains, créer des choses concrètes. J’aime recycler des matériaux et je prends le temps des travaillés, je suis très patient. Et si je lâchais tout et que je faisais ça dans ma vie, je continuerais quand même à faire de l’humour et du stand-up, parce que j’aime ça, j’en ai besoin.

Martin Perizzolo présente son « Q » pour la dernière fois le mardi 2 décembre au Café Cléopâtre à 19h30 et 21h30.