Malajube | Photo : Olivia Lagacé
Malajube | Photo : Olivia Lagacé

La Grosse Lanterne, perdue dans le bois

En plein coeur de la Montérégie, placée stratégiquement dans le triangle que forme Drummondville, Saint-Hyacinthe et Sherbrooke, se situe Béthanie, petite ville linéaire de 50 fermiers. Nous avons eu la chance d’y voir Malajube en concert en plus de plusieurs artistes de la scène locale alternative.

Cette fin de semaine avait lieu la deuxième édition du très sympatoche festival La Grosse Lanterne, situé en pleine forêt sur le site d’un grandeur nature, emprunté l’instant d’un week-end festif. (Consultez mon reportage de l’an passé sur le site) Le festival qui a lieu en grande partie le samedi a accueilli les festivaliers dès vendredi, leur offrant la possibilité d’installer leur tente en premier.

Gracieuseté : La Grosse Lanterne
Gracieuseté : La Grosse Lanterne

Le départ

Les festivaliers se sont tranquillement installés près de la petite rivière. Certains se sont baignés et d’autres sont allés se faire griller des légumes du marché ou de la viande de la charcuterie présente sur le site. Des barbecues aux charbons étaient disponibles pour les festivaliers. En soirée, ils ont malheureusement eu droit à quelques bogues techniques et le documentaire sur Kurt Cobain n’a pas pu être présenté. Néanmoins, les courts métrages ont réussi à divertir le public et les organisateurs ont remis à tous ceux présents un coupon de bière. Ils ont ensuite pu faire la fête au son des DJs Poirier et Toast Dawg.

Gracieuseté : La Grosse Lanterne
Gracieuseté : La Grosse Lanterne

L’installation

Je n’ai pas respecté mon conseil #1 sur BRBR, c’est-à-dire d’arriver tôt. On a eu quelques pépins et c’est finalement vers 14h que notre tente était installée sur le site, après avoir payé 5$ la ride en VTT. J’ai malheureusement manqué Gabrielle Papillon, Bernhari et c’est sur la musique reggae de Face-T qu’on a installé notre matériel de camping.

On a visité un peu le site, mais excepté les nouveaux (et efficaces) foodtrucks de Nice Truck et Landry & Filles, il n’y avait rien de bien neuf sauf quelques installations lumineuses visibles seulement la nuit, une énorme lanterne lumineuse gonflée près de la scène et une étrange tente rouge.

Le site est divisé en quatre parties. Le premier segment est le village médiéval où la nourriture, l’eau, les exposants, les foodtruck et quelques toilettes sont rassemblés. Il y a ensuite la scène principale où s’enchaînent les prestations avec des transitions (démontage, montage et test de son éclair parfois plus long et fastidieux, mais jamais interminable). Ensuite, direction la rivière en passant par une auberge où les DJ se font aller les platines sur la scène Moog Audio. Finalement, il y a l’endroit du camping, près de la rivière qui est bien espacée, mais qui aurait mérité quelques installations sanitaires supplémentaires.

Photo : Olivia Lagacé
Photo : Olivia Lagacé
Photo : Olivia Lagacé
Photo : Olivia Lagacé
Photo : Olivia Lagacé
Photo : Olivia Lagacé

Les spectacles

Dear Denizen (que j’adore) a offert une prestation énergique devant un public assommé par la chaleur. Cela n’a pas empêché le chanteur de se faire plaisir! À suivi Ponctuation (rock garage aux accents psychédéliques) avec beaucoup d’énergies. Puis l’excellente formation Heat (vieux rock) qui jouait une musique un peu trop linéaire selon mes comparses, mais que j’ai bien aimée pareil. Ensuite, le duo Milk & Bone qui jouaient le matin même à Montréal devant les amoureux du Yoga a offert une belle prestation électro-pop et hypnotique.

Photo : Alexandre Turcotte (Iphone)
Photo : Alexandre Turcotte (Iphone)

Puis Koriass est apparu sur scène, nous convaincant de garder nos jobs, avec énergie et humour. Il a rappé et animé une foule bien heureuse. L’humoriste Phil Roy est venu sur scène faire des blagues et rapper avec Koriass. Safia Nolin est aussi venu sur le stage l’instant d’une chanson. L’excellent Karim Ouellet a ensuite fait groover la foule sur ses chansons amoureuses et quelques cover très géniaux. Il s’est fait aller les doigts sur la guitare, rappelant à tous qu’il est un excellent guitariste et qu’il adore avoir du plaisir (ainsi qu’en donner au public). Pour bien mettre la table pour Malajube, les gentils garnements de Loud Lary Ajust ont fait bouncer et sauter la foule en liesse qui rappait et chantait leurs paroles avec entrain.

Photo : Olivia Lagacé
Photo : Olivia Lagacé

Malajube

Clou de la soirée et mon show préféré de l’été : Malajube. Après trois ans d’absence et des projets autres (Fontarabie, Oothèque et Jacquemort), la mythique formation montréalaise était de retour pour un premier spectacle tant attendu. Casse-Cou a débuté, puis se sont enchaînés les chansons, la musique, le rock et l’énergie. Le groupe a joué plusieurs classiques tout au long du spectacle parmi lesquels se sont glissées deux nouvelles chansons (Suzanne aux yeux noirs et Mélotrope), deux pièces complexes, lourdes et rock que j’ai très hâte de réentendre. Puis Julien Mineau de s’écrier: « C’est du sport Malajube »! Ils ont joué Luna, Labyrinthe, les bombes Pâte filo, Étienne d’août, La caverne et Synesthésie, mélangeant tous leurs albums. Pas très loquaces, les gars se sont concentrés sur la musique, trébuchant sur quelques passages, mais créant avec doigté leur musique intense, complexe et presque hypnotique.

Photo : Alexandre Turcotte (Iphone)
Photo : Alexandre Turcotte (Iphone)

L’after

Rendu là, j’étais pas mal mort après cette journée forte en soleil et en chaleur. On a quand même réussi à me convaincre – après quelques Redbull – d’aller danser encore plus longtemps aux beats de A-Track et Shaydakiss. De forts beaux moments mémorables et intenses. J’entends encore le beat dans mes oreilles, les gens qui se perdent en chemin pour aller à leur tente et les vilains qui ont caché les souliers des autres (pas très nice).

Rendez-vous l’an prochain à La Grosse Lanterne?

*Les belles photos sont une gracieuseté d’Olivia Lagacé -> oliviala.ca

Gracieuseté : La Grosse Lanterne
Gracieuseté : La Grosse Lanterne