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J’ai rencontré Monogrenade juste avant leur spectacle à La Tulipe ce mercredi 23 novembre 2011. Monogrenade s’est démarqué notamment pour le vidéoclip Ce Soir, pour leur talent et leur musique indie-rock planant. Ils étaient au La Tulipe pour leur rentrée montréalaise.

Une rentrée montréalaise c’est de revenir à la maison après plusieurs concerts. On a rodé notre spectacle durant plusieurs festivals et durant notre tournée en France et maintenant on le présente plus solide, plus rodé, plus accompli.

De retour à Montréal, quels sont vos projets?

En fait, on repart en France faire une tournée d’une dizaine de jours. Pour l’instant on se repose avant cette tournée, mais en revenant on va se mettre en mode compo. On a des nouvelles maquettes et on va travailler ça. On aimerait sortir notre album le plus rapidement possible.

C’est quoi rapidement pour vous? Avant l’été?

Non en fait, notre cible si ça marche pour nous ça serait pour l’automne 2012. On aimerait ça avoir quelque chose d’ici là. On ne veut pas se mettre de pression où de la contrainte, mais on aimerait ça d’ici fin 2012. On a déjà pas mal de matériel avancé et on voudrait sortir ça rapidement.

Vous avez reçu une nomination au GAMIQ pour Album Indie rock de l’année (2011) et une autre nomination à L’Autre Gala de l’ADISQ pour Album de l’année – Alternatif (2011). Qu’est-ce que ça fait d’être reconnus par le milieu de la musique?

C’est flatteur. En fait, c’est notre premier album alors c’est cool d’être en nomination contre des bands comme Galaxie et Malajube dans la même catégorie que nous. C’est le fun que notre album ait été nommé parmi ces cinq là [dont Ariel et Panache faisaient partie] c’est déjà trippant et assez exceptionnel. On ne s’attendait pas à recevoir une nomination pour cette catégorie.

J’aimerai savoir, d’où ça vient le nom Monogrenade?

Il n’y a pas de signification particulière ni de concept. Au début, sur notre EP qui s’appelait La saveur des Fruits on avait comme une pomme grenade dans la tête. Puis comme on était un peu ghetto, lo-fi, on s’est dit Mono et grenade. Et c’est rester.

Quelques critiques ont comparé le son de Monogrenade avec celui de Karkwa ou de Patrick Watson. Qu’est-ce que ça fait d’entendre ça? C’est un compliment?

Depuis le début on se fait identifier à une espèce de son post-rock. Au départ, c’est flatteur parce que ce sont des bands de feu, des bands vraiment bons. Mais ça dépend. Quand les gens disent qu’on est des copies conformes de ces bands-là, ça blesse un peu. Ça dépend, toujours comment c’est dit.

Et comment cela a-t-il été dit?

Mais cela a été dit de toutes les façons. Il y a quelque chose de flatteur d’être comparé à des bands comme ça. Parfois c’est un peu réducteur parce qu’on a une grande plage de son différent sur notre album. Quand on l’écoute vraiment d’un bord à l’autre on passe par plein de style distinct. Il y a des grosses touches rock, il y a des pistes complètement électro. Je pense que c’est quand on écoute l’album au complet qu’on voit le son Monogrenade qui, dans son ensemble, est quand même différent. On reste un groupe francophone qui fait du indie-rock au Québec. C’est évident que des comparaisons avec des musiciens comme Karkwa finissent par être inévitables. On n’est pas les seuls à se le faire dire. C’est inévitable les comparaisons. Mais aussi, on trouve que ça arrive juste ici ces comparaisons-là. On est un petit milieu et quand des artistes expérimentent, on fait un peu comme l’autre. Il y a tellement de monde qui joue du indie-rock. On essaye tous de se démarquer et on le fait bien.

En même temps c’est aussi une source d’inspiration?

C’est sur que ce sont des bands qu’on écoute. Comme Radiohead, Broken Social Scene, qui sont de bonnes influences, on aime bien Timber Timbre, Bar Brother, Bon Iver, Anna Calvi et d’autres.

À quoi on peut s’attendre du nouvel album de Monogrenade?

Il n’y aura probablement pas encore de grand fil conducteur comme dans Tantale. On se permet pas mal d’explorer toute sorte de choses. On ne se dit pas que tel son c’est notre style et que c’est juste de ça qu’on va jouer. Dans les maquettes qu’on a, il y a toute sorte de choses, des sons vraiment différents les uns des autres. Je pense que ça va vraiment être sans être éclectique, un album qui se promène. On ne veut pas se barrer dans un seul style et dans un seul type d’arrangement. Je pense que ça va être encore difficile de nous catégoriser.