C’est parti mon kiki. Osheaga a dévoilé le mardi 24 mars à midi l’ensemble des artistes qui seront de la méga belle programmation de la 10e édition de cet été. Le festival dévoilait également l’horaire détaillé ce mercredi 15 juillet. Les amateurs de musique locale seront servis par les 9 *12* talentueux artistes/groupes suivants (sur près d’une centaine). Mine de rien, dans mes prévisions, j’ai tout de même deviné la présence de 2 des artistes suivants sur les 9 12 présents.

Il faut savoir aussi que d’autres artistes locaux peuvent s’ajouter à la programmation. Par exemple, Osheaga offre une prestation à un participant aux Francouvertes (et leur choix n’a pas encore été dévoilé). Les artistes locaux servent aussi à « boucher les trous » lorsqu’il y a un imprévu avec un artiste à la programmation.

NDLR **15 juillet – PONI, Karim Ouellet et Ariane Moffatt ont été rajoutés à la programmation**

PONI – Vendredi, 31 juillet

Photo: Yannick Cuerrier
Photo: Yannick Cuerrier

Forte de sa prestation à la 19e édition des Francouvertes, la formation a réussi à se démarquer et ainsi à gagner le prix Osheaga. Ce prix leur permet donc de faire une prestation au Parc Jean-Drapeau. Nul doute que le quatuor plutôt explosif saura faire rocker/danser la foule au son de leur musique rock, nerveuse et rentre-dedans.


Crédit : Le Draveur
Crédit : Le Draveur

Karim Ouellet – Samedi, 1er août

Karim Ouellet vient de se faire offrir carte blanche sur la scène Verte. Mes avis qu’on risque de voir quelques collaborateur surgir ici et là tel que Loud Lary Ajust, Claude Bégin et pourquoi pas Koriass? Enfin, un show de Karim Ouellet (qui était à Osheaga en 2013?) est toujours très apprécié!


Ariane Moffatt – Samedi, 1er août

Photo: LePigeon
Photo: LePigeon

La reine de l’électro-pop québécois sera à Osheaga pour éblouir les festivaliers, forte de son plus récent et écœurant album 22h22 sorti en mars dernier. L’artiste sera en tournée pendant plus d’un an pour faire tourner son plus récent opus. Une occasion pour les Montréalais et les festivaliers de la découvrir et la redécouvrir.


Patrick Watson

Photo: André Pichette, Archives La Presse
Photo: André Pichette, Archives La Presse

Le chanteur montréalais Patrick Watson n’est plus vraiment à présenter. Il dévoilait le 23 mars dernier la piste Places You Will Go, un deuxième extrait de son nouvel album à venir le 12 mai sous l’étiquette Secret City Records. Son cinquième album Love Songs For Robots a été enregistré à Los Angeles et à Montréal avec les musiciens Robbie Kuster (batterie/percussions), Mishka Stein (basse) et Joe Grass (guitares), Le dernier album de Watson Adventures In Your Own Backyard est sorti en 2012. J’ai été très heureux de l’annonce de sa participation à Osheaga. Une belle pointure locale.


CRi

Photo: Oumayma B.Tanfous
Photo: Oumayma B.Tanfous

Le jeune producteur montréalais a lancé en mai 2014 un solide EP de 5 titres intitulé Oda. On a donc pu découvrir son talent pour la house vaporeuse aux progressions mélodiques sur cet opus. On mélange aussi au cours de l’album certaines expériences sonores fluides; on baigne dans le R&B enivrant et le post-dubstep.

En octobre 2014, CRi a demandé à quelques amis de remixer les chansons de son EP. Avec Kwikfiks, Magical Mistakes, WYLN, VNCE (Dead Obies) ils ont remodelé la house vaporeuse de CRi dans des avenues plus trap, funk ou électro.

Chapeau aussi pour ce petit chef-d’oeuvre de vidéoclip qui est devenu « Staff Pick » sur Vimeo.

CRi « PEARL » from Kristof Brandl on Vimeo.


Milk & Bone

Photo: Oumayma B.Tanfous
Photo: Oumayma B.Tanfous

Très heureux de compter Milk & Bone dans la programmation d’Osheaga. L’an passé, j’avais écrit qu’on devrait les garder au radar et je suis content de voir que leur progression fulgurante est phénoménale et que l’album qu’elles viennent de lancer (Little Mourning) est à se jeter par terre. Les jeunes femmes proposent une musique douce et sensuelle avec des boucles musicales hypnotisantes, des synthétiseurs aériens et un tas de textures magnifiques. Milk & Bones, c’est comme Austra, Lykke Li et Grimes qui font l’amour.


Das mörtal

Source : Facebook
Source : Facebook

Das mörtal, jeune maître du sci-wave électronique signé chez Lisbon Lux Records est fortement influencé par la «pop culture» américaine des 80’s. Il a lancé en novembre 2014 son plus récent opus Never Forgotten EP. Sa musique électro est noire, opaque et empreinte d’une mélancolie éthérée. Influencé par la techno berlinoise, l’artiste semble user à l’occasion d’orgue pour donner une ambiance sépulcrale à sa musique, tout en proposant parfois des beats très dance et disco. Nul doute qu’il saura apporter une ambiance originale à la scène du Piknic électronique!


The Franklin Electric

Source : Facebook
Source : Facebook

Signé chez Indica, The Franklin Electric a bénéficié d’un second souffle l’an passé en relançant leur album This Is How I Let You Down. Ils ont fait les premières parties des Barr Brothers et d’Half Moon Run à quelques reprises et proposent une musique orchestrale, folk et envoûtante. Dans leur mariage de cordes et de cuivres et avec leur talent pour marier une pop unique, ont peut les comparer à Arcade Fire ou Beirut. Parfois plus d’une dizaine sur scène, la formation risque d’enflammer le Parc-Jean Drapeau et faire de nouveaux adeptes. Il semblerait qu’ils prévoient lancer un prochain album ce printemps. J’ai très hâte d’entendre ça!


Klô Pelgag

Source : Facebook
Source : Facebook

Chouchou et bibite magnifique d’intégrité, de créativité et d’originalité, Klô Pelgag défendra la chanson francophone à Osheaga presque à elle seule. Lauréate d’une kyrielle de prix aux GAMIQ, à L’ADISQ, Lauréate du Grand prix de la Francophonie Charles Cros en France, Révélation Radio-Canada 2014-2015 et première femme à remporter le prix Miroir «Célébration de la langue française» au Festival d’été de Québec (pour ne nommer que ces prix-là), la chanteuse commence à avoir une jolie feuille de route. Il faut dire que L’alchimie des monstres , paru en septembre 2013, détonne par son originalité et sa langue riche et colorée. La jeune femme a également été fort appréciée dans l’Europe francophone où elle a tourné beaucoup au grand plaisir de nos cousins.


Bernhari

Photo : Pierre Éthier
Photo : Pierre Éthier

«C’est un projet qui frappe par sa grandeur et impressionne par son effort de méticulosité bouleversante. L’idée semble avoir germé lors du printemps érable 2012 (Québec) : les chœurs, les voix de foules dans les rues, les projets revendicateurs, etc. L’homme-orchestre Alexandre Bernhari, avec l’aide d’Emmanuel Éthier (Jimmy Hunt, Peter Peter) mélange gothique, folk noir, shoegaze, brit-rock et chanson française. Élégant et romantique à souhait, il a livré un premier opus brillant. Le talent brut, peaufiné à l’excès, est remarquable. Les arrangements sont classiques (Sainte-Catherine, Les Missiles), solides (Sagard, Kryuchkova) et dramatiques (Je ne t’oublierai jamais). On retrouve du piano, des voix féminines (Marie Davidson et Sophie Desmarais) et une clôture des plus magistrales avec Bouquet final.» – Ai-je écris sur Longueur d’Ondes.

Le gaillard a joué auprès de Fontarabie, Julien Sagot et quelques autres. Sa venue à Osheaga est surprenante et bienvenue. Il s’agit d’un projet original et qui n’est peut-être pas le plus accessible, mais ô combien magnifique.


Pierre Kwenders

Source: Facebook
Source: Facebook

Coup de cœur pour le Congolais et montréalais d’adoption Pierre Kwenders dont l’album Le Dernier Empereur Bantou m’a pas mal impressionné! Je dirais qu’il s’agit d’un de mes albums préférés de 2014. Le flamboyant artiste mélange un hip-hop francophone dans une sauce électro lingala, inspiré par la rumba, le reggae et la musique africaine. Je suis persuadé qu’il pourra faire enflammer les troupes à Osheaga avec sa musique et son esthétique néo-impériale. Très, très hâte de le voir sur une grosse scène!


John Jacob Magistery

Source: Facebook
Source: Facebook

Pour être bien honnête, je ne connais pas John Jacob Magistery et si CAMUZ n’en avait pas parlé, je serais passé à côté. La formation célébrait cette semaine la première année de leur opus Narcissism Unto Loneliness EP paru le 28 mars 2014. Très semblable aux ambiances à la Patrick Watson et Barr Brothers, John Jacob Magistery qualifie leur musique de Soulful / alt-rock et j’aime ça. La formation penche présentement sur un premier album complet attendu pour cet automne auquel participe le réalisateur Jace Lasek (The Besnard Lakes).

J’ai très hâte de découvrir la formation sur scène. Si Osheaga a jugé bon de leur offrir une tribune, c’est qu’on mérite d’y porter une attention toute particulière.


Que pensez-vous de ces artistes montréalais? Représentent-ils bien la scène actuel et ce qui s’est fait d’intéressant cette année?