/ photo Lydia Képinski
Après deux ans d’enregistrements, de mixage, de réenregistrements et de travail, Nino Déram (Antoine Ménard de son vrai nom) a lancé son premier album La Cage en décembre dernier lors d’un 5 à 7 au O Patro Vys. Auteur-compositeur-interprète originaire de Montréal Nino Déram sort grand gagnant de l’édition 2014 du concours Ma Première Place des Arts, distinction qui lui a permis de participer aux Francofolies de Montréal ainsi qu’à la ChantEauFête de Charlevoix. Il a aussi fondé le groupe HérisSon qui a lancé son premier EP en 2012 à Montréal.
Sa musique, très collé sur les textes, possède une poésie remarquable. Il me fait immédiatement pensé à un jeune Yann Perreau un peu moins fou. On peut aussi penser au premier album de David Giguère, surtout avec le rap de Samuel Dubois qui colore L’infini.
Baignée dans le folk, le rock et la pop, la musique de Nino Déram se situe entre l’aurore et la brunante. Il y chante l’amour, la détresse et certaines angoisses. Son talent réside également dans la composition des textes, hautement poétique, dans lesquels il livre ses impressions avec certaines images fortes.
Les handclaps et le côté pop sur la première pièce titre La Cage accroche dès la première écoute de même que sur Personnalité. Certaines pistes sont plutôt ballade et mélancolique avec l’ajout de piano et de cordes tel que Approchez et Le Déluge malgré son étonnante fin puissante. D’autres chansons sont plutôt rock avec des riffs accrocheurs et intenses (Mutinerie et Le plus tard possible). J’aime aussi le côté un peu crooner sur Dis-moi.